L’équipe de Nomade Forever a été alertée par le récit d’une famille victime d’une arnaque lors de l’achat d’un bus aménagé. Cependant, après examen des faits rapportés par divers médias (BFMTV, Ouest-France, Le Parisien), nous ne pouvons nous résoudre à une simple compassion. L’accumulation d’erreurs et d’impréparations nous laisse perplexes et nous amène à questionner la responsabilité de chacun dans cette mésaventure. Ce qui suit est notre analyse, visant à tirer des leçons de cette situation désolante.
L’histoire de Cécile Perrichon et Mathieu Pacaud, cette famille partie à l’aventure sur les routes d’Europe, n’est pas une simple mésaventure mécanique. C’est le récit édifiant d’une impréparation crasse, d’une naïveté confondante et d’une gestion financière pour le moins douteuse. Leur expérience, loin d’inspirer l’empathie, soulève une question cruciale : à qui la faute ? Au vendeur peu scrupuleux ou à des acheteurs manifestement incompétents pour mener à bien un tel projet ?
Un projet né d’une idée folle : l’achat d’un bus de 1978
En septembre 2023, germe l’idée folle de vendre leur maison pour vivre sur les routes à bord d’un bus aménagé. Un an plus tard, ils investissent 56 000€ dans un véhicule… de 1978. Un choix qui confine à l’absurde, surtout quand on prétend partir à l’aventure. Après seulement 80 kilomètres, la sentence tombe : panne d’embrayage, révélant une cascade de problèmes mécaniques. Leur rêve s’effondre, les laissant bloqués sur une aire de camping-car, englués dans les procédures judiciaires et les difficultés financières.
L’amateurisme face aux réalités du voyage itinérant
Ce qui choque, c’est l’amateurisme dont ils ont fait preuve. Acheter un véhicule de cet âge sans un minimum de connaissances en mécanique, sans expertise préalable, relève de l’inconscience pure. On ne s’improvise pas voyageur itinérant du jour au lendemain. C’est un mode de vie exigeant, loin des clichés idylliques véhiculés sur les réseaux sociaux. C’est une gestion quotidienne des imprévus, des pannes, des contraintes logistiques. C’est une adaptation constante. Visiblement, cette famille n’avait rien anticipé.
Une gestion financière plus que douteuse
On nous parle d’une maison vendue pour financer ce projet. 56 000€ pour un bus en état d’épave ? Où est passé le reste de l’argent ? Cette question mérite d’être posée. Aujourd’hui, ils lancent une nouvelle cagnotte de 20 000€ pour acquérir un nouveau véhicule. Pourquoi ne pas avoir investi cette somme dès le départ dans un véhicule plus fiable ? Cette incohérence financière est sidérante. On a l’impression d’assister à une fuite en avant, où l’argent public est sollicité pour pallier des erreurs grossières.

L’intention de monsieur d’assurer l’instruction en famille (IEF) pendant le voyage est une autre source d’inquiétude. L’IEF est un projet louable, mais sa mise en œuvre en itinérance requiert une planification minutieuse et une grande capacité d’adaptation. Gérer les imprévus d’un voyage tout en assurant la continuité pédagogique demande une organisation sans faille, dont cette famille semble cruellement dépourvue. On peut donc légitimement douter de leur capacité à maintenir un cadre d’apprentissage stable et efficace dans ces conditions.
La cagnotte Leetchi : une nouvelle incohérence
L’examen attentif du descriptif de la cagnotte Leetchi soulève de sérieuses interrogations. L’objectif affiché de 20 000€ est censé permettre l’achat d’un “bus scolaire réformé, solide et fiable”, ainsi que le démarrage des aménagements. Or, plusieurs points méritent d’être soulignés. Tout d’abord, l’expression “bus scolaire réformé” est vague et potentiellement trompeuse. Il est crucial de comprendre pourquoi ces bus ont été réformés. S’agit-il d’une simple mise hors service due à l’âge, ou bien de problèmes mécaniques ou de sécurité plus graves ? L’absence de précisions sur le modèle, l’année du véhicule et les raisons de sa réforme est pour le moins troublante. L’affirmation selon laquelle il sera “solide et fiable” relève donc d’une simple affirmation, sans aucun élément concret pour l’étayer. Ensuite, l’idée de “commencer les premiers aménagements pour en faire une maison sur roues, personnalisée et fonctionnelle” interpelle. Comment envisager une personnalisation et une fonctionnalité poussées avec un budget aussi limité, surtout après avoir dilapidé 56 000€ dans un véhicule inutilisable ? Cette contradiction flagrante soulève des doutes quant à la gestion financière du projet et à la crédibilité de la démarche.
L’instrumentalisation de la générosité
Cette nouvelle demande de fonds, après l’échec coûteux du premier achat, pose un problème de fond. Certes, la vie nomade met souvent en avant les valeurs de générosité et d’entraide. Cependant, il semble ici que l’on assiste à une instrumentalisation de ces valeurs. Au lieu de tirer les leçons de leurs erreurs et d’adapter leurs ambitions à leurs moyens, cette famille semble s’en remettre une fois de plus à la charité publique. Quémander de l’argent pour réaliser un rêve qui a été mal conçu et mal géré dès le départ est une attitude pour le moins discutable. Si l’on peut comprendre un appel à l’aide ponctuel face à un imprévu majeur, la répétition de ces demandes, suite à des erreurs manifestes, interroge sur la responsabilité et l’autonomie de ces personnes. Il est essentiel de rappeler que les rêves se construisent avant tout avec ses propres moyens, et non en comptant sur le portefeuille des autres. L’aventure, c’est aussi savoir anticiper les difficultés et assumer les conséquences de ses choix.
Les leçons d’une aventure ratée
Il est facile de pointer du doigt le vendeur. Mais dans cette affaire, la responsabilité des acheteurs est indéniable. On ne peut s’empêcher de penser qu’ils ont été les proies idéales pour un vendeur peu scrupuleux. Leur naïveté et leur manque de discernement les ont conduits à cette situation désastreuse. L’achat d’un véhicule, surtout d’occasion et de cet âge, requiert une vigilance accrue. Des contrôles techniques approfondis, l’avis d’un mécanicien, un essai routier conséquent sont des étapes indispensables. Visiblement, ces précautions élémentaires ont été négligées. On ne peut ignorer l’adage : “Acheteur, sois vigilant !”
Suite au visionnage d’une de ses vidéos, dont le contenu nous a questionnés, tant par la présentation de son projet que par son attrait pour les réseaux sociaux. De plus, elle semble avoir adopté une pratique : demander à sa communauté de lui offrir divers objets, tels que des frigos et autres équipements de cuisine ou de déménagement, en contrepartie d’une visibilité sur ses plateformes.
La réalité derrière les photos Instagrammables
Cette histoire soulève également la question de la représentation idéalisée du voyage sur les réseaux sociaux. Les photos de paysages grandioses et de couchers de soleil romantiques masquent souvent les réalités plus prosaïques de la vie nomade. Les pannes, les difficultés d’approvisionnement, les problèmes d’hygiène, le manque de confort, l’éloignement des proches sont autant d’aspects rarement mis en avant. Cette famille semble avoir été victime de cette image tronquée, en pensant que le voyage se résumait à une succession de moments idylliques.
Conclusion : une mise en garde

Ce récit n’a pas vocation à susciter la pitié. Il se veut une mise en garde. Un road trip, un tour du monde, ne s’improvise pas. Ce n’est pas une simple succession de photos Instagrammables. C’est un engagement total, qui exige une préparation minutieuse, des compétences techniques, une gestion financière rigoureuse et une bonne dose de réalisme. L’histoire de cette famille est une leçon amère : l’inconscience et l’impréparation ont un prix, et il peut être très élevé. Il est temps d’arrêter de croire que l’aventure est à la portée de tous, sans effort ni compétence. Parfois, il est préférable de rester chez soi, plutôt que de partir à l’aventure sans les armes nécessaires. Cette mésaventure rappelle cruellement que la prudence et la préparation sont les meilleures compagnes de voyage. L’aventure, la vraie, se mérite.
Vous avez oublié de préciser que madame vend des formations sur comment faire fortune sans rien faire, et que sur chaque poste intagram elle se vante bien de se faire des milliers d’€/mois facilement. Donc soit elle gagne vraiment tout ça dans ce cas c’est une arnaqueuse de faire une cagnotte, soit elle gagne rien dans ce cas c’est une arnaqueuse qui vend du rêve pour vendre ses formation alors qu’elle n’arrive pas à gagner de l’argent avec ses propres conseil. Donc dans tout les cas -> arnaque. Surtout en voyant qu’ils contactent TOUT les média pour passer partout, même des média qui n’ont rien a voir comme auto plus, auto moto… On les voit plusieurs fois par jour sur différent articles.
Bonjour, merci à toi de lire l’article et de prendre le temps de faire un commentaire; si tu as les liens des videos cela peu nous interesser.
Bien à toi
La suite d’un article :
https://actu.fr/pays-de-la-loire/saint-pere-en-retz_44187/loire-atlantique-cette-famille-veut-vivre-dans-un-bus-amenage-avec-deux-chiens-et-six-chats_60469615.html?fbclid=IwY2xjawH3EvtleHRuA2FlbQIxMAABHet2Hmap6OwA-S0FE48ipvdStFt44MU2SwN5nE-AdgCjRznwFk7scdQEUg_aem_vd8Qw0EGOqiP2uNh2dW_pg